What is love

baby don't hurt me no more
L'odeur d'humidité et de moisi embaumait l'air du sous-sol. Jamais elle n'avait été autorisée à y pénétrer. Maintenant qu'elle y était, l'envie de s'enfuir de cet endroit était plus fort que tout. L'ambiance y était lourde, angoissante. Son père lui avait répété de ne pas s'en faire, qu'il ne lui arriverait rien. Mais il n'avait pas précisé que ce ne serait surement pas le cas pour sa mère, attachée à une vieille chaise au milieu de la pièce. Seule une vieille ampoule qui pendait au-dessus d'elle permettait d'y voir un minimum. Son père lui désigna un fauteuil en face de sa génitrice. Elle s'y assit lentement, les yeux écarquillé sur le corps inerte. Que lui a t-il fait ?! Elle ne pose aucune question, elle sait ce qu'il est en train de faire, il en avait déjà parlé, il en était même devenu fou. Il est allé au fond de la pièce, mais elle ne voit que son dos, la lumière n'ai pas assez puissante. Son coeur bat à tout rompre, si elle ne ce calme pas, il va surement claquer. Il revient avec un livre et entame sa lecture, elle ne connait pas cette langue, du moins, elle ne la comprend pas tout à fait. Du latin. Il le ferme d'un coup sec, prend une petite fiole, et jette sur sa femme ce qui semble être de l'eau bénite. Athénaïs ne le quitte jamais des yeux, c'est quand elle le vit avec un couteau et une grande seringue qu'elle panique, et l'interroge du regard « Ca va permettre de te détendre » Il fronce les sourcils, qu'est-ce qu'il se passe ? « Hé ne pleurs pas, tout va bien se passer » il essuie du pouce la larme qu'elle n'a pas senti couler. Depuis qu'elle est entrée, elle n'a pas clignée des yeux, c'est donc, toujours sur le qui vive, qu'elle regarde s'enfoncer lentement l'aiguille dans son bras et fini enfin par les fermer.


Par cette journée de canicule, la fraîcheur des murs de l'église de Withmore procurait aux membres de la paroisse une réelle sensation de bien-être. Était-ce pour cela qu'ils étaient si nombreux ? Ou était-ce le stress qui faisait s'agrandir le cercle que formait l'assemblée ? « Bonjour, je m'appelle Athénaïs... » Assise sur une chaise en plastique, la petite blonde respira profondément en fermant les yeux, et lissa sa robe avant de reprendre la gorge nouée « Je suis née de parents très croyant il y a de cela dix-huit ans. Ils se sont connus lorsqu'ils avaient respectivement dix-huit et dix-neuf ans. Dieu que cela fait longtemps... ! » Elle se sourit à elle-même, jouant avec ses doigts. « Mon père était le fils du pasteur de Withemore le Père Richardson. Il était déjà voué à prendre le relais à la retraite de mon grand-père, et il en était très honoré ! Ma mère quant à elle, était la fille d'une famille respectable, toujours présente le dimanche matin. Mon père me dis souvent que lorsqu'il là vu pour la première fois, c'était comme si les anges lui murmuraient à l'oreille. » Elle sourit de nouveau, ayant complètement oubliée tous ceux qui était en face d'elle. « Ils se sont tout deux marié très tôt, et ce sont fait la promesse de ne jamais se quitter. Et voilà que quatre ans plus tard je suis née. Je fus le plus beau cadeau que Dieu leur ai fait, et ils n'arrêteront jamais de le remercier pour cela. J'ai grandi aimée, j'ai toujours eu de bonnes notes... J'eus une enfance plus qu'heureuse et je ne changerais ma vie pour rien au monde. Me voilà à dix-huit ans, presque dix-neuf dans, quelques mois.» Athénaïs avait le souci du détail. « Je n'ai jamais eu aucun problèmes et mes parents en sont très fières, d'ailleurs, tout ce que j'entreprends les rends pleins de fierté, si je devais les décevoir, je pense que jamais je ne m'en remettrais...»

Athénaïs... C'est cette fille, assise sur le banc du parc dont vous n'accordez pas le moindre regard, mais qui elle, se rappelle de chacun de vos visages. C'est cette fille un peu perdu, qui ne sait pas vraiment, au fond d'elle, qui elle est, ayant toujours été conditionnée pour respecter les normes de ses parents et surtout la mentalitée moyenâgeuse de son père. Mais Athénaïs, c'est surtout celle qui donne sans jamais attendre en retour, celle qui aide les gens à aller mieux, sans se douter que c'est elle qui en a peut-être le plus besoin.