What is love

baby don't hurt me no more
~ you're gonna catch a cold, from the ice inside your soul.
Un bruit long, régulier et monotone d'horloge résonnait dans toute la pièce où James résidait. Il était puni, du haut de ses onze ans, il avait été décidé qu'il resterait assit sur ce canapé, à ne rien faire jusqu'à ce que son père lui accorde sa liberté. Du bout des doigts, il s'amusait alors à tracer les motifs ornant l'énorme fauteuil dans lequel il était assit. Voilà maintenant deux bonnes heures qu'il s'ennuyait, là. Aucun mot n'avait émergé de ses lèvres, pas une seule bêtise n'avait été faite et pourtant, il persistait à être dans l'obligation de rester là, calmement. Surveillé par son paternel, le jeune garçon de onze ans demeurait sage. Arrête ça. Ses yeux gris se relèvent brusquement, ils dévisagent son père sans aucune retenue. Sa main se raidit, il la laisse retomber contre lui en un soupire. Ne soupire pas. James a le feu aux joues, il baisse honteusement les yeux et croise les bras contre son petit torse d'enfant. Il ne comprend pas pourquoi il est puni, pourquoi il n'a pas le droit de jouer avec les autres dehors. Il essaie de les observer, il aperçoit d'ailleurs Lissa qui semble éclater de rire à s'en tenir les côtes. Il est jaloux. Lui, il n'entend que cet horrible enchainement de tics et de tacs qu'apporte l'énorme horloge familiale, ça et le bruissement de papiers que son père fait avec son dossier. Une moue boudeuse s'affiche sur son visage, il en oublie presque son père. Il y a un problème, James ? Son ton était froid, il était sec et même virulent. Son père ne le supportait pas et au fur et à mesure que les années passaient, le jeune garçon ne se souvenait plus le dernier moment de bonheur qu'il a pu un jour partager avec lui. Puni honteusement dans le salon, il aimerait fuir la maisonnée et partir courir avec les autres, avec ses frères et sœurs. Alors il secoue la tête farouchement de droite à gauche et plonge son menton sur ses genoux repliés contre lui. Son père se lève alors brutalement, faisant tomber au passage quelques feuilles et James sursaute. Après avoir passé autant de temps dans le silence, le bruit est impressionnant. Le garçon se paralyse, s'enfonçant tout de même le plus possible dans son fauteuil à mesure que son père s'avance vers lui, un air furieux sur le visage. Il a peur, terriblement peur. COMBIEN DE FOIS T'AIS-JE DIT DE NE PAS METTRE TES PIEDS SUR LE FAUTEUIL ? Des pas précipités se font entendre et si James n'était pas si terrifié, il verrait par la fenêtre ses frères et sœurs l'observer avec tristesse et des moues anxieuses. Il ouvre la bouche, mais il n'a pas le temps de s'excuser que son père l'attrape par le col et le soulève en l'air. Sa poigne est puissante, elle blesse James au passage qui manque de s'étouffer. Ses pieds gigotent en l'air et ses petites mains, par réflexe, essaient de retirer les imposants doigts de son père autour de son vêtement. Ses yeux horrifiés détaillent de trop près le visage transformé par la fureur de son père. Alors tel une poupée de chiffon, il s'en va rencontrer le mur et glisser brutalement sur le sol en gémissant. Son père n'avait guère apprécié son initiative de s'échapper. Il s'approcha de nouveau vers lui en plantant ses pieds devant les yeux de l'enfant. MAIS POURQUOI M'A T'ON DONNÉ UN FILS COMME TOI ? TU N'ES MÊME PAS UN FILS POUR MOI, DÉGUERPIS ! James reprend toujours son souffle, il retient ses larmes et baisse la tête tout en se relevant avec difficultés. Il a envie de se masser le poignet et le coude, mais sa nuque aussi lui fait mal. Ses yeux captent soudainement ceux de sa sœur à travers la vitre et son père suit son regard. Ni une, ni deux, une claque virulente lui fait valser son visage. Il pleure désormais, il ne retient plus ses larmes. TU ME FAIS HONTE A PLEURER DE LA SORTE. L'homme qui est censé être son père, cette figure paternelle se devant de l'aimer, lui attrape alors agressivement l'oreille et le lui pince pour le faire sortir de la pièce. Il se défoulait complètement sur James, après avoir attendu deux bonnes heures qu'il fasse un pas de travers. Au final, le fait d'attendre aussi longtemps n'avait pas aidé à calmer sa colère et sa frustration et James finissait par avoir quand même des remontrances. Jeté dans le couloir comme un malpropre, James enfouissait son visage dans ses mains. A la fois pour cacher ses larmes, autant que pour encore accuser le coup violent qu'il venait de se prendre. Sa joue était chaude et piquante. PARS DANS TA CHAMBRE, JE NE VEUX PLUS TE VOIR, TU NE DINERAS PAS. Puis la porte se referma aussi violemment que l'incartade avait été et très vite, James entendit les pas de ses frères et sœurs arriver vers lui. Il n'ose pourtant pas leur accorder un regard. Il se dépêche de s'essuyer ses larmes une dernière fois et s'enfuit vers sa chambre, comme son père lui a ordonné de faire. James ! l'appela de sa toute petite voix, Lissa. Mais il était trop tard, il préférait partir, fuir et se réfugier sous sa couverture. Oublier toute cette scène, se répétant qu'il ne devrait plus pleurer, ne plus soupirer, ne plus mettre ses pieds sur les fauteuils et qu'il n'était pas un bon fils.

~ and we starting fires till our lives are burning gold.
bordel, c'est trop petit Lissa !, un rire se fait entendre et tu continues de râler. Ta robe noire sur la tête, tu pestes alors contre ce règlement et ces personnes qui t'obligent à bien t'habiller pour la cérémonie du choix, pour ta rentrée. Tu y serais bien allé en pull et en jean, à la limite même en costume si t'en avais un sous la main ! Ça aurait été bien plus confortable et tu n'aurais pas transpiré comme un bœuf ! Mais tu étais sorcier et les sorciers avaient des règles d'usage, dont le fait de porter une fichue robe de sorcier des plus basiques lors de leur rentrée. c'est la dernière fois que je te laisse faire mes courses à ma place ! tu rugis encore, on dirait un petit lionceau coincé dans un amas de vêtements. Ta tête passe enfin lorsque d'un rapide sortilège, ta sœur t'aide enfin à agrandir ton habit. Tu peux passer tes bras, tu respires. Tu repères alors son regard amusé et son sourire en coin, elle te répond au moins, tu ne me prendras plus pour un elfe de maison ! Tu t'approches d'elle et tu t'assois de façon non-chalante à ses côtés en riant Mais c'est pas c'que t'es ?  Elle t'assène d'un petit coup de poing sur l'épaule, rien de quoi te faire arrêter de rire. Vous descendez alors de l'énorme calèche vous emmenant à Alice Spring. Tu souris bêtement, t'es heureux de faire enfin ta rentrée en sixième année. Tu retrouves ta maison, tes amis, ils t'ont tant manqués cet été. T'aurais voulu aller à Poudlard quand même car le peu de fois où t'y étais allé, le château t'avais vraiment impressionné. T'espérais au fond de toi que cet institut serait toujours meilleur que le château anglais, tu t'en persuadais.. Ta sœur te donne un coup de coude, elle te fais attirer ton attention sur quelques boutiques intéressantes du village que vous traversez avant d'arriver à Uluru. Tu vois alors qu'un magasin de farces et attrapes vient d'ouvrir et soudainement, t'es encore plus heureux et excité qu'avant. Tu remarques quelques gloussements à ton passage, ta sœur soupire. T'aurais pas pu rester freluquet et boutonneux franchement ? T'as la moitié qui bavent sur leur passage, si elles savaient combien t'es con ! - fais attention Lissa, la jalousie te va mal au teint, admire mon grain de peau parfait et ma splendeur naturelle et prends-en de la graine ! Tu ris, tu rigoles bien évidement car jamais tu ne te sentiras supérieur à ta sœur mais tu ne peux pas t'empêcher de la taquiner. Seize années que vous vous chamaillez et tant d'années à venir où tu te plairas à l'embêter. Vous suivez le troupeau, tu as toujours été plus grand en taille que la plupart de tes camarades et tu repères tes amis plus loin. Tu peux observer alors le domaine de l'Institut s'annoncer au loin et tout ce que tu vois te ravis. Lorsque tu aperçois enfin le château, là, tu es même satisfait car il t'emplit de nostalgie. Grand, majestueux, classe, il était parfait à tes yeux. En avançant en sa direction, tu savais que tu rentrais à la maison. (..) Vous voici dans le Hall, ta sœur te tiens la main. Vous ne vous êtes en aucun cas concertés sur la faction que vous souhaitiez rejoindre, non, c'était étrange d'ailleurs car d'habitude, vous aviez toujours un avis sur tout. Ici à l'Institut, lors de votre sixième année un choix vous est demandé. Un choix remplissant des critères de personnalité, de caractère, de tempérament. Il était très proche du choixpeau magique de Poudlard, mais tu préférais ce qu'Uluru proposait. Après tout, à onze ans ce serait très difficile de faire un choix de faction, à seize ans on se connaît un peu plus au moins. Étrangement, vous vous étiez tus, toi et ta sœur. Peut-être car vous aviez prit de la maturité et qu'à présent, vous seriez peut-être aptes à prendre des chemins séparés.. A cette pensée, tes doigts exercent une certaine pression sur les siens et tu croises son regard aussi troublé que le tien. Vous écoutez les malchanceux ayant un nom de famille en A passer avant vous. Tu applaudis tes amis, les amis de ta sœur, tu attends impatiemment qu'on t'appelle. Puis un nom est appelé, Mayers. C'était enfin le moment, ton moment. Tu lâchais la main de ta sœur, t'étais prêt à t'avancer. Tu avances alors, le regard fixé sur les coupes, tu penses avoir fait ton choix, tu penses aller chez les Sincères. Oui, après tout tu prônes la vérité, tu détestes les faux semblants et les apparences. Sauf qu'une fois que tu es devant ces coupes de métal, tu hésites. Et si t'étais appelé ailleurs finalement ? Ton pouls bat assez fort et tu essais de te concentrer au maximum. Tu attrapes la dague argentée, tu t'entailles la main. Ton geste est un peu brusque quand tu reposes la lame et tes yeux ne cessent d'être attirés par ces charbons ardents qui te procurent un doux son de crépitement aux oreilles. Puis tu te dis que tu es loyal, que tu ferais tout pour tes amis et l'odeur de la terre te vient au nez. Tu fermes les yeux, tu les ré-ouvres sur ces morceaux de verre aux côtés saillants qui semblent eux aussi t'appeler. Alors tu tends le bras, tu te décides enfin. Quelques perles de ton sang coulent le long de ta paume, tu restes dans un état second. Un fort silence se fait derrière toi et tu sais désormais qui tu veux être, ce à quoi tu souhaites aspirer. Tu seras brave et Audacieux, voilà que ce tu seras. On t'acclame, t'en deviens même un peu étourdi et ta nouvelle famille t'attends les bras ouverts. Tu t'assoies près d'eux, tu souris, t'es heureux. Tu penses avoir fait le bon choix, tu penses savoir qui tu es. Alors tu adresses un regard à Lissa, tu te concentres sur ta sœur jumelle, tu as peur qu'elle choisisse autre chose que toi mais en même temps tu te sens prêt à accepter son choix. Tu trépignes d'avance et tu lui lances un regard brillant et encourageant.

~ look at the stars look how they shine for you.
Mon éclair de feu 3.0 en main, je dévalais les marches du péron de ma résidence étudiante. Il était tôt, trop tôt pour croiser quelqu'un sur ma route et j'appréciais en silence, le lever du jour. Les oiseaux s'éveillaient, la rosée du matin s'était déposée sur la végétation et un léger froid me revigorait l'esprit autant qu'il ne me tiraillait la peau. C'était fort agréable et je l'avoue, c'était également pour ces sensations-là que je me levais tôt pour aller m'entraîner au Quidditch. Élève en Médicomagie depuis maintenant quatre années, je me trouvais chez les Elkpaw et j'étais loin d'être le dernier à se proposer pour une séance de sport de vol. J'en étais d'ailleurs devenu capitaine, de l'équipe des GHB plus précisément, suite au départ de Jake Abbot pour sa fin d'études. Les sélections avaient été rudes et mon dilemme avec les cognards n'avait, fort heureusement, pas été très présent ce jour-là. J'étais à l'époque en lice avec deux autres camarades Elkpaw de l'équipe et ce fut moi qu'on choisit. Lorsque j'y pense, j'en suis encore très honoré. Je n'ai pas fait le choix de faire parti de la filière sportive et pourtant, je représentais l'une des deux meilleures équipes de Pleatmouth. Je comptais d'ailleurs bien les mener à la victoire cette année et ce, jusqu'au bout ! Je croyais en mon équipe, en leur compétences et malgré moi, je savais que je serais assez strict sur les entrainements et les règles. Ça allait me changer et surement me faire murir. Ce serait bon pour moi. En observant une affiche à propos d'une soirée étudiante, j'eus une pensée pour Cesare. Nous étions actuellement en train de préparer une contre-soirée des Waspsting, une surprise de taille qui méritait tous les honneurs. Elsie et Alecto risquaient de ne pas apprécier, mais j'espérais vraiment qu'elles viennent. Je savais que Cléo viendrait, Seamus et Anthony suivraient. Cela promettait d'être énorme, une fête comme jamais on en a déjà vu à Pleatmouth depuis des années. Sans vouloir nous vanter, je nous trouvais bons à cela. Après tout, il fallait bien s'occuper lors de nos années étudiantes. Une fois sur le terrain, je lache mon sac sous une tribune. J'observe la densité du vent et ni une, ni deux, je décolle d'un geste précis et sec contre le sol. Je m'élève, je m'envole et je vis. Je suis heureux, là, dans les airs. Léger comme jamais, mes soucis s'en vont et alors que je vole, je ne pense plus à rien. Je flirt avec les oiseaux, je m'amuse à tournoyer à n'importe quelle vitesse autour des cerceaux et de bas en haut. Je me délecte de cette sensation unique. Je suis vivant.