Mais pourquoi j'ai fait ça ? Pourquoi ? Cadmus prend une grande inspiration. Il ne comprend absolument pas ce qui lui est passé par la tête l'autre jour. Pourquoi il a demandé à la reine des acromentules de l'accompagner au bal d'Halloween ? Tout ça n'a aucun sens ! Ce n'est pas parce que Buffy l'a lâché pour un crétin de quatrième année qu'il doit forcément aller se consoler avec n'importe qui. Buffy a le droit de passer du temps avec d'autres personnes et puis ce n'est sûrement pas avec Gillian Durand qu'il va oublier à quel point il se sent misérable. Au moins, mon costume est classe. Se dit-il en remettant en place l'armure qu'il a ensorcelée pour qu'elle ne pèse rien sur ses épaules fatiguées par le poids de la cruelle vie. Cadmus ? Une drama queen ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire. Pour parfaire son costume d'Arthur Pendragon, il a trouvé une cape rouge brodée d'un gigantesque lion doré, il porte sur sa tête une couronne et à sa ceinture une épée émoussée. Avant que la raison ne lui revienne et qu'il ne rentre dans son dortoir, il frappe à la porte de Gillian qui s'ouvre après un instant, laissant apparaître la jeune fille, habillée en... « Non. » Cadmus laisse tomber son visage dans le creux de sa main et ajoute avec hâte. « Pour info, je ne suis pas déguisé en n'importe quel roi, je suis le roi Arthur et du coup, nos costumes ne sont pas assortis. C'est juste une impression ! »

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« Rappelle moi pourquoi j'ai accepté. » lance Gillian à sa colocataire depuis sa coiffeuse devant laquelle elle est assise. Alaska hausse les épaules, laissant Gillian seule dans sa détresse. Elle soupire, attrape sa brosse et brosse ses longs cheveux dorés. Elle les sépare ensuite en deux mèches qu'elle tresse l'une après l'autre. Elle part ensuite revêtir sa longue robe blanche aux manches chauves-souris. Elle tourne sur elle-même, admirant le tissu tournoyait autour d'elle. Elle chausse ses sandales après avoir déposé sa couronne dorée sur sa tête. Puis Gillian s'assoit sur son lit, et attends.
Elle attends tout un moment, plusieurs heures en réalité. Mais bon, elle ne s'attendait pas à ce que son cavalier arrive à l'heure. Et puis finalement, on toque à la porte. Gillian jette un oeil à l'horloge accrochée au mur : 2h22. Elle se lève ouvrir la porte. « Une demoiselle sait se faire attendre, mais arriver plus de cinq heures après le début du bal, c'est peut-être exagé... » commence-t-elle avant d'être interrompue par son camarade. « Non. Pour info, je ne suis pas déguisé en n'importe quel roi, je suis le roi Arthur et du coup, nos costumes ne sont pas assortis. C'est juste une impression ! » La Wasps hausse les sourcils et s'attarde sur le costume de Lancaster. Sa bouche s'entrouvre mais aucun mot n'en sort. Secouant la tête, elle se ressaisit. « J'ai passé des heures entières à trouver ce costume. Change-toi. Trouve autre chose, mais par pitié, Lancaster, ne me fais pas encore plus honte en ayant un costume assorti au mien. » Elle pose ses poings sur ses cuisses, décidée à ne pas le laisser gagner.

« Comment ça, je dois changer de costume ? » S'offense Cadmus en levant les mains au ciel. « Moi aussi, j'ai passé du temps sur ce truc ! Et puis tu dois bien avoir quelque chose là dedans de moins... » Il jette un œil à l'intérieur de la chambre, mais se ravise, ce n'est pas une bonne idée de regarder l'enfer dans les yeux. Il repose son attention sur le diab...Gillian. « Allez changes-toi, je peux attendre et puis au point où on en est, c'est pas cinq minutes qui vont changer grand chose ! » Il tente un petit sourire attendrissant avant de voir qu'il n'a aucun effet et d'adopter pour une mine renfrognée. Pitié, par Merlin et Viktor Krum, il faut qu'elle se trouve un autre costume. Cadmus trouve déjà ça assez dur de devoir aller au bal avec Gillian (Même s'il s'est mit tout seul dans cette galère. Enfin, elle aurait quand même pu dire non ! C'est la moindre des choses quand on est poli.) alors si en plus, leurs costumes sont coordonnés. Il pense déjà au prochain titre de la Plume du Corbeau : « Scoop, Cadmus Lancaster passe du côté obscur de la force ! Le royaume de Logres a du souci à se faire ! » La vie est trop injuste.

« De moins quoi ? » Gillian croise les bras, déterminée à rester habillée comme elle l'est. Cadmus tente de la convaincre de la changer. Sans effet. Il essaye même un sourire attendrissant. Gillian le foudroie du regard. « C'est hors de question. » Elle est catégorique : elle reste en Guenièvre. Tant pis s'il est son Arthur, ça fera jaser les autres. On parlera d'elle au moins.
Elle sort de sa chambre, referme la porte derrière elle et passe son bras sous celui de Cadmus. « On est déjà assez en retard comme ça. » Ils commencent à marcher dans le couloir en direction de la salle des fêtes où la plupart des élèves sont déjà là depuis un moment. Par Merlin, pourquoi a-t-il attendu aussi longtemps pour venir la chercher ? « Et souris, s'il te plaît. » Armée de ses deux doigts, elle dessina un sourire sur le visage de son cavalier.

Évidemment, il n'y a rien à faire pour raisonner Gillian (et lui ne quittera jamais son costume d'Arthur) qui finit par fermer la porte de sa chambre et par attraper le bras de Cadmus. C'est étrange, très étrange pour lui d'avoir cette fille qu'il a passé tellement de temps à détester à son bras, comme s'ils étaient amis ou quelque chose comme ça. « Et souris, s'il te plaît. » Ordonne Gillian en le forçant littéralement à sourire avec ses doigts. Il arbore alors son plus beau rictus, le plus naturel, celui qui n'a pas du tout l'air surjoué et il retourne à sa bouderie. Mais quand ils arrivent devant les portes de la salle des fêtes, Cadmus réalise qu'il n'est pas juste. Il a beau dire qu'il déteste Gillian Durand, il l'a invité au bal d'halloween et si elle a été assez bête pour accepter, ça ne veut pas dire qu'elle doit passer la pire soirée de sa vie. Il pose sa main libre sur le bras de sa cavalière et guilleret, il demande. « M'lady, êtes-vous prête à faire causer les petites gens ? » Cadmus s'avance d'un pas et ouvre la porte de façon à laisser entrer Gillian en première. Il a beau être tard, la fête n'est pas prête d'être terminée

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