hear the hissing vipers,
« Gillian ✻ Buffy »

Bon sang, qu’est-ce que Cadmus peut être agaçant parfois ! Sérieusement, qui envoie quinze hiboux en une salle après-midi, tout ça pourquoi ? Pour des suçacides, ces foutus bonbons réputés pour trouer la langue des gourmands abusifs. Buffy déteste ces sucreries depuis des années et ce, suite à une mauvaise expérience à Zazardiente. Mais ce qu’elle hait par-dessus tout, c’est être harcelée par un hibou galleux. Combien de fois n’a-t-elle pas conseillé à Mumus de se débarrasser de cette chose hideuse ? Personne ne l’écoute jamais de toute façon, encore moins Antioch et Cadmus. Quand ces derniers ont quelque chose en tête, il est impossible de les accueillir avec une réponse négative, ils insistent jusqu’au bout. Comme souvent, Buffy a cédé. Trop bonne, trop conne, comme on dit chez les moldus. La jeune elkpaw a donc passé les premières heures de son après-midi dans les magasins de la galerie commerçante, à la recherche de ce que son ami considère en ce moment même comme le Saint Graal. Si, elle n’était pas aussi dévouée et surtout aux petits soins avec son meilleur ami, elle lui aurait surement balancé son sachet de bonbons en pleine poire. Mais non, le summum de tout, Buffy se déplace jusqu’au parc rien que pour les beaux yeux de cet emmerdeur de première. En même temps, comment aurait-elle pu faire autrement ? Cadmus lui a sorti la carte « Gillian », aussi surnommée carte « pitié ». Oui, elle le plaint, car passer une après-midi avec la très chère Gillian n’est pas du tout repos.

Le vent est doux aujourd’hui, tandis que le soleil déploie ses rayons lumineux et que les nuages semblent se dissiper au fur et à mesure. La Californie, c’est le rêve tout de même ! Débardeur, short et lunette de soleil au mois d’octobre, que demander de plus à Merlin ? Elle déambule dans le parc d’un pas rapide, tout en jetant des coups d’œil furtifs aux alentours. Le jardin d’Eden est immense, elle ne voudrait surtout pas louper son ami. Buffy se dirige sans trop savoir pourquoi vers la statue de Circé trônant fièrement au milieu du parc, c’est généralement dans cette zone que traine Cadmus, avec un peu de chance, c’est là qu’il s’est posé en compagnie Gillian. Au bout de quelques minutes, elle aperçoit finalement une silhouette solitaire dotée d’une chevelure blonde comme les blés. Où est donc Mumus ? Elle s’approche, sans piper mot. « J'ai cru que tu ne reviendrais jamais. » lance-t-elle dans un soupire. Buffy laisse échapper un léger ricanement, non elle n’est certainement pas la personne qu’elle attend. « Je ne savais pas que je te manquais autant Gilly ! » s’exclame ironiquement Buffy. Depuis un moment, elle a pris l’habitude de surnommer Gillian et ce, pour une raison obscure. Au fond, un part d’elle apprécie la jeune wasps, cependant elle préfèrerait affronter un calmar géant plutôt que l’avouer. « Buffy. Que me vaut ce plaisir ? » Elle sourit. Ce n’est pas un sourire amical, mais plutôt un sourire amusé suite aux termes employés par la blonde. « Un plaisir », comme c’est sarcastique. « Je cherche l’autre emmerdeur qui te sert de partenaire de dissert’ ! Je lui apporte son lot de sucreries, il a besoin de beaucoup de sucre pour affronter cette fin d’après-midi en ta compagnie ! » Répond-elle sans se départir de son sourire mi hypocrite mi moqueur. Elle aime ce petit échange de joutes verbales salées, c’est comme un entrainement. Grâce à cela, elle entretient son don pour la répartie.

Elle se faisait avoir. A chaque fois. Mais elle devait s'y habituer, ça faisait un an qu'elle était assimilée à Lancaster pour les devoirs. En réalité, elle s'était habituée à la présence de Cadmus. Mais en bonne pure-sang qui se respecte, et en membre de la sororité Waspsting, elle refusait de l'admettre.
Assise dans l'herbe, elle avait commencé à travailler sur leur devoir portant sur la condition des elfes de maison. Son partenaire l'avait abandonnée peu de temps après être arrivé, prétextant avoir oublié ses affaires à l'université. Sérieusement, qui oublie ses affaires alors qu'il est censé travailler ? Mais là, elle radotait. On s'approcha de la blonde, et cette dernière pensa alors que son partenaire était revenu. Mais ce n'était pas le cas. Cet empoté de Lancaster mettait plus de temps pour se rendre à l'université et en revenir que Nora en mettrait pour choisir une tenue. Et Merlin savait à quel point elle choisissait minutieusement ses tenues ! Alors Gillian leva la tête et se retrouva nez-à-nez avec la meilleure amie/hypothétique petite-amie de son camarade. « Buffy. Que me vaut ce plaisir ? » lança-t-elle ironiquement.  « Je cherche l’autre emmerdeur qui te sert de partenaire de dissert’ ! Je lui apporte son lot de sucreries, il a besoin de beaucoup de sucre pour affronter cette fin d’après-midi en ta compagnie ! » Gillian étouffa un léger rire. Elle n'en attendait pas moins de la part de l'explosive Buffy. Jetant un coup d'oeil aux fameuses sucreries, Gillian tendit la main. « Donne. C'est moi qui vais en avoir besoin ! » Enfin, s'il ne se dépêchait pas plus que ça, Gillian rentrerait au dortoir sans se faire prier. Elle devait se vernir les ongles avec son nouveau vernis, rouge cerise.
La blonde referma son livre et sauta sur ses deux pieds, se retrouvant à la même hauteur que Buffy. Elle croisa les bras et scruta l'horizon. « Laisse-moi deviner... Il ne reviendra pas, n'est-ce pas ? » Gillian soupira. Qu'est-ce qu'il pouvait être énervant ! Si elle n'avait pas la moyenne à ce devoir, elle se promit intérieurement de lui lancer un bloclang bien mérité.

Spoiler:

hear the hissing vipers,
« Gillian ✻ Buffy »

Ce que Buffy aime faire outre taquiner Antioch et se fourrer dans le pétrin avec Cadmus ? C’est facile, il s’agit d’ennuyer Gillian, cette sang-pure horripilante mais, au répondant intéressant il faut bien l’avouer. Si au début, elle haïssait la jeune wasps pour la simple et bonne raison que cette dernière s’est toujours fait un point d'honneur à remettre à leur place – et ce sans raison valable – ceux ne partageant pas ses gênes… pures. Aujourd’hui, Buffy doit admettre qu’elle commence à apprécier les échanges salés qu’elle partage avec la blonde. Bien qu’elle reste toujours aussi horripilante qu’auparavant, ça, ça ne risque pas de changer. « Donne. C'est moi qui vais en avoir besoin ! » Lâche-t-elle tout en se levant précipitamment, tandis que l’elkpaw serre contre son cœur le sachet de bonbons en question. C’est inenvisageable que ces sucreries finissent dans l’estomac de Gillian, pas après qu’elle ait passé autant de temps à les dénicher. « Désolée princesse mais… je ne peux pas prendre le risque que tu te perces la langue avec ces suçacides. Je veille à ton bien être, vois-tu. »  Rétorque-t-elle peu encline à partager, bien qu’à voir la tête de la blonde, elle n’est pas certaine d’avoir le choix. Bon, sang où est Cadmus, songe-t-elle tandis que Gillian la fixe intensément de ses prunelles bleues, comme si elle essayait de lire en elle. Ce qui avouons-le, est plutôt flippant. « Laisse-moi deviner... Il ne reviendra pas, n'est-ce pas ? » La questionne-t-elle sur un ton exaspéré, tandis que Buffy écarquille les yeux pour toute réponse. « Détends-toi. Ça m’étonnerait qu’il m’ait trainé ici pour aucune raison. Il tient trop à ce que j’ai actuellement en mains pour ne pas revenir. » Sans compter, que ce serait vraiment trop diabolique de la part de son meilleur ami, de la prendre par les sentiments pour l’obliger à aller lui chercher des sucreries, pour ensuite l’abandonner aux mains de Gillian. « D’ailleurs, tu devrais acheter des bonbons pour le faire chanter, je suis certaine que ça le rendrait beaucoup plus… Docile et efficace. » Ajoute-t-elle avant de prendre ses aises et de s’asseoir sur le drap posé à même l’herbe. Elle espère que Cadmus n’a pas croisé Antioch en chemin, sinon il risque de ne pas revenir de sitôt et ça, Buffy le jure de lui faire payer à coup de « furunculus » ou de « titillando ». Sans compter bien sûr, sur la revanche de Gillian. En tout cas ce qui est certain, c’est qu’il risque de prendre cher s’il ne finit pas par ramener ses grosses fesses de noobie ici. Dans ce cas-là, elle n’aimerait en aucun cas être à sa place. « Tu devrais te mettre à l’aise. Il est aussi lent qu’une grand-mère en déambulateur. » Merlin sait que lorsque Cadmus n’est pas motivé, il peut faire preuve d'une extrême mauvaise foi.

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